top of page

Concentration des pouvoirs économiques, financiers et politiques:

Economique :

Kuala Lumpur a une fonction économique très importante au sein du pays, les sièges sociaux (adresse légale d’une entreprise) de plusieurs grandes firmes transnationales se situent dans la ville comme par exemple Petronas, Maybank ou encore Air Asia. Or la plupart des entreprises et sociétés  qui se situent à Kuala Lumpur appartiennent à des populations non originaires de Malaisie, la plus grande partie étant des Chinois ainsi que des Indiens qui sont donc très implantés et très présents en Malaisie et surtout à Kuala Lumpur. L’Etat malaisien a régulièrement réalisé des incitations fiscales pour promouvoir les IDE(investissement direct à l'étranger) et pour inciter les entreprises étrangères à réinvestir leurs profits en Malaisie.

 

Ces regroupements de sièges sociaux dans une même ville entraînent donc également une forte concentration de la population locale diplomée mais aussi expatriée qui vient donc à Kuala Lumpur pour travailler dans ces firmes.

Ces entreprises se trouvent majoritairement dans les quartiers d’affaires de Kuala Lumpur comme KLCC. Les expatriés vont également se loger dans des quartiers aux alentours afin de ne pas être trop éloignés de leur lieu de travail. Ils se regroupent généralement donc dans les mêmes quartiers tels que Mont Kiara ou encore Bukit Tunku (proche école française, américaine...) , ou encore KLCC (poche des ambassades, des centres d’affaires). Ceci explique donc en partie pourquoi certains de ces quartiers sont plus développés que d’autres.

​

Financier :

A la fin des années 1980, le gouvernement de Malaise a autorisé l’ouverture accélérée de son économie aux capitaux étrangers. Cette dynamique est venue alimenter la financiarisation de l’économie nationale, elle-même favorisée par le gouvernement qui a mis en place des mesures de déréglementation.

Aussi, à partir de la seconde moitié des années 1990, la Malaisie devient une des premières bénéficiaires de l’essor des flux de capitaux vers l’Asie. Le Kuala-Lumpur Stock Exchange (KLSE), créé en 1973, a alors vu son impact sur le marché du capital domestique s'accroître énormément ,et, en 1992,le KLSE est devenu la première place boursière d’Asie du Sud-Est, et la 4e d’Asie. La nouvelle classe moyenne apparue dans les années 90 a également commencé à placer en bourse de façon importante.

Le KLSE est devenu la Bursa Malaysia en 2004 après un certain nombre de fusions: les 356 fonds communs de placements (Unit Trusts) opérant en Malaisie, dont 88 sont des fonds islamiques en expansion rapide, collectent l’argent de 11.1 millions de comptes, sur une population totale de 25 millions d’habitants.

Leur succès repose sur un taux d’épargne domestique très élevé, une croissance économique rapide et un soutien politique et gouvernemental fort  depuis plus de 30 ans.


Or ces investisseurs institutionnels, tout comme la banque Negara (Banque centrale de Malaisie) ont leur siège à Kuala-Lumpur!

Politique :

C’est aussi à Kuala-lumpur que se trouve le siège du parti UMNO, et que résident bon nombre d’hommes politiques. Putrajaya, centre politique , n’est qu’à quelques dizaines de Km de Kuala-Lumpur.

Le roi  a élu domicile,à Kuala Lumpur dans une somptueuse demeure.

Le nouveau palais est très luxueux. Ce palais gardé par plusieurs gardes 24h sur 24 nous montre bien la différence du niveau de vie entre les personnes du gouvernement et celle des populations moins aisées. Ils ne sont pourtant pas vraiment choqués devant une telle inégalité entre eux et le roi.

 

La richesse des hommes politiques s’explique aussi ,semble t-il, en bonne partie par une forte corruption.

Pour exemple, le premier ministre malaisien Najib Razak est depuis juillet 2015 et un scoop du Wall Street Journal, empêtré dans des affaires de corruption et de détournement de fonds s’élevant à plusieurs centaines de millions de ringgits.La corruption affecte le pays, elle provoque des inégalités entre les hommes au pouvoir et leur cour, et le reste de la population.


Pendant qu’une grande partie de Kuala Lumpur vit dans des conditions assez difficiles, voire précaires, quelques personnes du gouvernement  et leurs associés vivent dans des palaces et  possèdent des voitures de luxe. La population ne semble pas choquée de voir régulièrement, pour le moindre déplacement, des escortes de policiers en motos barrer la route à la population pour faire circuler un membre de l’ UMNO.

bottom of page