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Des inégalités de richesses très fortes à Kuala-Lumpur:

A la fin des années 1960 la  Malaisie est le pays le plus inégalitaire des futurs pays émergents.

Nous n’avons pas trouvé de données sur les inégalités de patrimoine mais les inégalités de revenus disponibles sont déjà parlantes.

Le revenu disponible d'un ménage comprend les revenus d'activités (nets des prélèvements obligatoires), les revenus du patrimoine, les transferts en provenance d'autres ménages et les revenus de transfert de l’Etat.

Le revenu disponible moyen de la population de Kuala Lumpur et ses environs est d’environ 8 500 RM alors que son revenu médian est de 4 585 RM en 2014. On voit donc bien que le revenu moyen est tiré vers le haut par les hauts revenus puisque 50% de la population vit avec un revenu disponible inférieur à 4585 RM par mois, soit un peu moins de 1000 euros mensuels.

En réalité, ces chiffres ne rendent pas complètement compte de la réalité de la pauvreté à Kuala-Lumpur car il existe des travailleurs non déclarés, comme c’est le cas pour de nombreuses maids, des extra sur des chantiers ou personnels dans la restauration  ( ces personnes ont des salaires faibles, voir très faibles de l'ordre de 5 à 15 RM de l'heure).Les nombreux contrôles effectués par les autorités visent à réduire au maximum cette population exploitée, mais d 'autre part elle embarasse le gouvernement car avec ses faibles revenus elle "plombe"les statistiques.

Le premier document montre qu’à Kuala Lumpur ville, 35,6% de la population a un revenu de moins de 6000 rm (1200 euros) par mois, juste derrière Putrajaya, centre politique où se trouve le gouvernement ,et,  où le pourcentage est de 30,8%. Ce pourcentage est très faible comparé à celui de  l'état du Kelantan par exemple, où le pourcentage de population ayant un revenu de moins de 6000 rm  est d'environ 84,8%.

Dans cette population de Kuala Lumpur ayant un revenu de moins de 6000 RM, 2% ont un revenu inférieur à 2000 rm (soit 465 euros). On voit qu’ une fois de plus, seule la ville de  Putrajaya contient un plus faible taux de personnes gagnant moins de 2000 rgt par mois (seulement 1% de sa population a un revenu inférieur à 2000 rm parmi celles qui gagnent moins de 6000 rgts par mois.).

Le deuxième graphique nous indique le pourcentage de personnes gagnant 6000 RM et plus par mois en 2014 dans tous les Etats de la Malaisie. On peut voir qu’ à Kuala lumpur, la population ayant un revenu supérieur à 6000 rm est de 64,4%, elle se place deuxième encore une fois derrière Putrajaya (69,2%). On remarque que Kuala Lumpur a le plus gros pourcentage de personnes ayant un revenu supérieur à 15 000 rm soit 3488 euros avec 16%.

Ainsi, si les inégalités de richesses sont criantes, c’est parce qu’une bonne partie de la population est beaucoup plus aisée à Kuala-Lumpur que dans le reste de la Malaisie.  Cependant, plus du tiers de la population vit avec moins de 6000 rm (1200 euros) par mois, ce qui est peu pour vivre dans cette capitale.

 

De plus, une bonne partie de la population vit d’un travail non déclaré. Elle n’est donc par définition pas inscrite dans les chiffres cités plus haut. Or cette population vit souvent avec bien moins que 6000 rm (une maid par exemple est souvent payée entre 1000 et 2000 rm par mois pour un temps complet. Un agent de service: dans les 1000 rm pour 40heures par semaine, et un serveur moins de 1500 rm pour 40 heures par semaine. Les gens du Bangladesh ou du Pakistan sur les chantiers gagnent moins de 1000 rm par mois).

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